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Céline Boura

“Tu mets la vidéo sur le blog?!”

Voici tellement longtemps que je n’ai pas écrit ici. Je me sens rouillée dis donc!

Comment vas tu? Comment allez-vous?

Avec Céline on se suit depuis l’apparition de nos blogs respectifs. Nous avons cheminé séparément, mais reliée par ce fil invisible. Céline sort 39 décembre, un voyage digital, à la vie à la mort. Avec ses textes, ses images, ses musiques. Les mots de Céline, sont toujours le fruit d’une vibration très puissante. Les mots ne sont pas le fruit d’une conceptualisation mentale mais d’une expérience, d’une connaissance plus profonde de l’être. Et ça change tout.

Longue vie à 39 Décembre, l’avenir n’est pas à conquérir mais à accueillir!

et à vite dans cet espace. <3

Oscar Simonin

La jeunesse d’Oscar ressemble à du feu! à 21 ans, il est lauréat du Prix de la Jeune Création  Métiers d’Art, porté par Ateliers d’Art de France.

En tant que fille d’immigrés, ça me fait toujours quelque chose de voir un “enfant du pays”, avec un ancrage culturel, familial et terrien. c’est totalement ovniesque pour moi, et je suis émerveillée par le souvenir qu’il partage si petit, dans cet atelier auprès de son père.

chez certains indiens d’Amérique on élève les enfants en leur disant “the pot is hot” et non “ne touche à rien ou tu vas te bruler!” j’adore cette manière de faire grandir les mômes, au plus près de leur désir, mais dans la conscience des risques encourus. l’histoire d’Oscar ressemble à un conte!

et c’est d’autant plus admirable, qu’il puisse prendre sa place, avec une approche des formes et des couleurs, totalement différente de ce que fait son père.

Le fait qu’il casse son premier vase m’a fait frissonner, comme un jongleur qui ferait tomber l’une de ses balles. quelle humilité, et quelle ténacité il faut pour se remettre en selle instantanément! on n’a rarement idée du travail incroyable opéré dans les ateliers pour obtenir l’objet rêvé. et c’est une chose formidable d’ailleurs qu’Oscar puisse le faire devant un public nombreux qui se déplace pour le voir à Brantôme!

encore bravo à Oscar Simonin, ainsi qu’aux 2 autres lauréats, Maxime Perolle, et Ilann Vogt. merci à Ateliers d’Art de France pour leur confiance renouvelée!

Ilann Vogt

Erudit, intello même, sensible, sensuel, visuel, formant et rêvant ses corps de papier, dans cette bibliothèque utopique et infinie… Ilann est l’expression d’une singularité si forte!

En filmant ce nouveau lauréat au Prix de la Jeune Création des Métiers d’Art, porté par Ateliers d’Art de France , il m’a semblé ne jamais avoir croisé le chemin d’un tempérament mêlant autant de douceur et de persévérance; de calme et d’excentricité. Dans la voiture qui nous ramenait à la gare, je lui disais :

– c’est fou aujourd’hui (comme hier d’ailleurs) d’imaginer un engagement aussi total. Que ce soit envers un métier, des personnes ou ici l’elaboration d’une oeuvre, chapitre après chapitre… après chapitre… tout me parait si fou!

– c’est très exactement ce qui fait sens pour moi!

de l’expression “persévérer dans son être”. j’ai tant aimé imaginer que l’on puisse à ce point créer sa vie, se créer, y compris dans une forme d’aliénation. devenir un métier à tisser, comme une écriture du temps, au service de l’imaginaire!

Mais quelle poésie!

Maxime Perrolle

C’est avec grande joie que je vous présente pour la 4e année successive, les lauréats du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art, porté par Ateliers d’Art de France.

Maxime m’a accueillie dans son immense atelier d’Ivry. j’étais comme lui hypnotisée par ces copeaux qui volent et le bois qui passage après passage, se laisse sculpter, former, déformer, humidifier, colorer, dans un dialogue en tournage permanent. j’aime tout le hors champs proposé par les pièces de Maxime. l’accès de chaque oeuvre à l’arbre qui en tenait déjà la promesse. Ce truc de comprendre où était l’écorce, où était le coeur, où était chaque noeud, et comment honorer la vie et la sensibilité de l’arbre-mère m’a beaucoup émue.

merci à Ateliers d’Art de France pour cette nouvelle aventure. je sais que beaucoup ici apprécieront cette nouvelle série de 3 vidéos dédiées à ces artisans créateurs. tout aussi passionnés que vivants.

Meetings With Remarkable Men

Jerry et moi sommes profondément émus et heureux de vous partager le trailer de notre premier film ensemble. Meetings with Remarkable Men est né d’un désir partagé de changer la culture du genre, en proposant d’autres manières d’être “un” homme aujourd’hui. dans ces parcours singuliers et partagés, nous posons plusieurs questions, sur le rapport à la guerre, à la santé mentale, à la vérité et à la tendresse.

Venant d’une quête sur le féminin et les femmes, cette nouvelle aventure m’a beaucoup couté au début, je n’arrivais pas à donner de la place à cette parole masculine. ça me coûtait de les écouter. mon coeur s’est ouvert plus tard, lorsque nous sommes partis en baie de Somme ensemble. j’ai découvert, sur les sites de commémorations de la 1ere guerre Mondiale, toute une poésie, une tendresse, que je n’avais pas imaginé avant. voilà, mon cheminement :

nous ne pouvons pas changé le monde, nous ne pouvons pas le rendre plus compassionnel, plus sure, plus vrai, sans questionner le genre et la masculinité. et s’il est vrai que nous, humans, sommes des “animaux de culture”, alors créons la culture à laquelle nous aspirons. nous ne pouvons pas continuer de présumer que les hommes sont “naturellement” dominateurs et des violeurs potentiels. n’est ce pas du sexisme assez grossier?!  nous ne pouvons pas non avancer en déclarant, études à l’appui, le genre n’existe pas, on s’en fout, nous sommes des humains et puis c’est tout! cette CROYANCE est limitante et même toxique. Pourquoi? parce que beaucoup (une écrasante majorité) d’humains ont une manière genrée de s’IDENTIFIER aujourd’hui.

C’est pour cela que nous soutenons les femmes nées dans un corps d’homme à changer de sexe biologique. Que nous soutenons les travestis comme Grayson Perry, qui sans vouloir changer de sexe, ont besoin de “porter” l’autre genre sur eux dans un processus profond de réparation et de création. Leur expérience humaine est très liée à la possibilité de s’exprimer dans leurs identités de genre. C’est pour cela aussi que nous voulons plus de femmes à des postes de représentation politique et économique : pour que les autres femmes puissent s’identifier à elles. alors, c’est pareil pour les hommes, nous devons célébrer et montrer des hommes à la masculinité aimante, honnête, tendre, dans leur vérité la plus nue, afin que d’autres hommes puissent s’identifier à eux.

Aider au changement de la culture masculine, des cultures masculines ne signifie pas nécessairement de la.les rendre différentes ou opposées aux cultures féminines ou lgbt, il s’agit de créer une expérience humaine à laquelle des hommes vont pouvoir s’identifier.

Nous sommes heureux d’annoncer aussi que notre film sera présenté à NYC le 1er Juillet, au NeueHouse, Madison Square. Cette projection sera parrainée par l’auteur et réalisateur ayant obtenu une nomination aux Oscars pour Restrepo, Sebastian Junger, ainsi que l’autrice de pièces de théâtre Barbara Hammond. Tous les 4, nous ferons un débat autour de ces questions qui nous passionnent, avec la modération de Mélissa Unger, fondatrice du projet Seymour.
Je me sens humble et tellement en vie (Jerry pas trop, mais whatev’). Mille bises!

edit : retrouvez toutes les informations sur Meetings with Remarkable Men 

Meetings With Remarkable Men

Jerry and I are profoundly moved and happy to share with you the trailer of our first movie together. This movie is born from a mutual desire to create a new culture around gender and masculinity. We had so much pleasure, difficulties and emotions dealing with our favorite or unknown themes : relationship to war, mental health, truth, tenderness…

I come from a very feminine side, questing about women, feminine energy and lineage, notably in my movie The Rivers, and it was a very challenging step to be journeying in a men’w world. i have grown up so much!

my main finding is we can’t change the world, and make it more compassionate, safer, truer, without questioning the gender and male culture. if it is true we, humans, are « cultured animals », then we can’t just keep assuming men are « naturally » dominant beings or potential rapist. this is gross sexism, isn’t it?! nor should we claim that we are all « humans » anyway and that gender does not exist or matter. such assumption is so limiting and even toxic because the way many people identify today is gendered.

that is why we legitimately encourage women born in a male body to change their biological sexe : their human experience is highly linked to their possibility to express into their gender; that is also why we need to have more women speaking and in leading places, because we, women, need to identify to women in these kind of positions. so, it is the same for men, we must celebrate men who show honesty, love and tenderness, in their naked truth for other men to identify likewise. to help change the male culture is not necessarily  about making it different or opposed to female culture or lgbt culture. it is about creating a human experience to which man can identity to.

yyeeeeepppaaa!

We are also proud to announce Meetings with Remarkable Men will be shown in NYC, on July 1rst, at the very beautiful venue NeueHouse, Madison Square. We are honoured that oscar nominee and acclaimed author Sebastian Junger and playwright Barbara Hammond will participate with us in a Q&A, moderated by Melissa Unger, founder of Seymour. We will talk gender, masculinity, mental health, cultural shift and humanity together.

I feel humbled and so alive (jerry does not but whatev’).

 

bless

 

edit : find all information about Meetings with Remarkable Men

Saran Koly

Saran, Saran, Saran,

mais quelle femme!

je suis remplie de gratitude pour la confiance qu’elle m’accorde, pour la confiance qu’elle nous accorde. En ouvrant son coeur, elle nous permet d’ouvrir le nôtre. En partageant sa douleur transformée, elle m’inspire une force immense.

Elle me rappelle ce livre sur la Joie de Nicolas Go. n’hésitez pas à relire le post qui lui est dédié. Go nous dit que la joie est une source intérieure inépuisable, contrairement au bonheur qui demande de réunir des conditions extérieures éphémères pour être ressenti, avant de disparaitre. la joie est un outil de resistance. si nous pleurons en temps sombre, alors, nous perdons 2 fois : parce que le temps est sombre, parce que nous perdons de vue la joie toujours là.

beauté!

Rappelons-nous toujours de Saran, et puisse sa parole libérer et apporter de l’amour à celles et ceux qui en ont besoin.

Saran Koly

(activate English subtitles)

Saran, Saran, Saran,

what a woman!

I full so grateful for the love and trust she has given me, for the love and trust she is giving us. By opening her heart, she allows us to open ours. By sharing her ordeal, transformed by her courage, she inspires me so much strength.

Saran reminds me of the book the Art of Joy, by Nicolas Go. the book is not translated in French, so do not hesitate to read my post (again) about it. the philosopher Go explains us that Joy is born from an inner inexhaustible source.  It is different from happiness taht requires outer conditions to exist, and then disappear. Joy is then an act of resistance. If we cry in dark times, then we lose twice : because of the dark time itself, but also because if may lose our access to joy.

beauty!

Shall we always remember Saran! May her testimonial bring some healing for those who need it.

 

love love love

Zamami

Ahlalalaaaaa, que ça me touche de vous partager cette vidéo! j’ai tourné ces images il y 1 an et demi déjà, lorsque j’ai disparu pendant 1 semaine en mission secrète à Zamami!

Zamami? Zamami oui! C’est une île de paradis, au milieu du Pacifique, dans l’archipel d’Okinawa. J’en ‘ignorais totalement l’existence (quoi, il y a des îles de paradis au Japon?!!!!!).

Voilà l’histoire : 3 semaines plus tôt, l’équipe d’Issey Miyake Parfums me contacte : “nous cherchons un.e color designer pour collaborer avec un nez, Aurélien Guichard (un nez extraordinaire va sans dire). on aimerait les envoyer sur une île déserte, ou presque. leur mission est de créer pour nous une collection éphémère de parfums-couleurs, inspirée de leur expérience. nous sommes intéressés par votre profil, vos vidéos, votre dimension artistique, ça vous dit?”

je vous passe le mélange d’explosion interne, de joie, de reconnaissance, de doute, d’amorce d’auto-sabotage car… je vous en avais en fait déjà parlé. rappelez vous de ces 2 posts (Color Designer – Voir le Monde, Sabotage – Undo It Yourself), eh bien il s’agissait de ça!

donc… OUI OUI OUI, RE OUIIIII, ça me dit, je veux faire cette mission!

mon profile est validé par Mr Miyake. go!

3 semaines plus tard donc, je fais mes valoches et arrive sur l’île avec Aurélien. On ne se connait pas, il ne connait pas mon métier, on ne sait rien de l’île… BONHEUR!

très naturellement, on s’est : “on va juste ressentir (regarder et sentir?!), se parler. moment après moment. non stop.”

Je tente de ne pas rester dans ma tête, de ne pas, encore, mesurer la valeur de ce cadeau, de ne pas me juger (ni en mal, ni en bien non plus), je redescends dans mon corps, dans mes yeux, et mon coeur. et… c’est parti.

nous sillonnons l’île, du matin au soir. la jungle, les eaux turquoises, les tortues et coraux, les surfeurs japonais, les sobas, les petits plats de l’auberge familiale dans laquelle nous créchons, leurs fleurs, les levers de soleil… je prends tout, TOUT.

TOUT

dans cet exercice très impressionniste, Zamami est comme notre Cathédral de Rouen! et sans nous prendre pour Monnet, certains bouts de l’île sont visités plusieurs fois par jour, à différents moments, nous sentons la vie qui vibre à chaque instant, dans une contemplation ininterrompue, profonde. merveilleuse. on se checkait tout le temps “alors tu ressens qqchose?” évidemment, on ressentait des choses non stop. alors, on se posait, je prenais mes aquarelles et ma caméra pour prendre mes notes colorées. lui prenait des notes aussi, il sentait les feuilles, les ouvrait, les inspirait, c’était fou de le voir travailler. mais aussi, il essayait d’écrire pour retranscrire ses émotions en notes parfumées. ça fait quoi cette sensation de sel sur la peau? comment retranscrire le lever de soleil sur ce lagon? je l’écoutais m’expliquer ses visions parfumées et de mon côté, je lui racontais ce que je voyais. et alors, il comprenait, et ses yeux s’ouvraient… il voyait aussi.

nos vies étaient comme augmentées par cette expérience synesthésique.

folie, FO-LIE!

mais ça je vous le raconterai plus tard… je suis déjà très heureuse de vous partager ce carnet de bord vidéo monté par Thomas Monnet. je suis d’autant plus émue que c’est la dernière vidéo qu’il a monté pour le blog après 3 années de collaboration, sur les Rivières aussi. farewell Thomas!

mille baisers à vous tous, gratitude éternelle. allez Music baby!

 

Zamami

Ahlalalaaaaa, it touches me so so much to show you this video! I shot these images a year and a half ago when I disappeared for a week on a secret mission in Zamami!

Zamami? Zamami yes! It is an island of paradise, in the middle of the Pacific, in the archipelago of Okinawa. I totally ignored its existence (what, there are islands of paradise in Japan? !!!!!).

Here’s the story: 3 weeks before, Issey Miyake Parfums team contacts me: “We are looking for a color designer to collaborate with a nose, Aurélien Guichard (an extraordinary nose, indeed). We will send them on an almost desert island. their mission is to create for us an ephemeral collection of colors-fragrances, inspired by their experience. we are interested in your profile, your videos, your artistic dimension, are you interested? ”

I won’t elaborate on the mixture of internal explosion, joy, recognition, doubt, self-sabotage because … I had already told you about it. remember these 2 posts (Color Designer – See the World, Sabotage – Undo It Yourself), well that was it!

So … YES YES YES, RE OUIIIII, it tells me, I want to do this mission!

my profile is validated by Mr Miyake. go!

3 weeks later then, I do my valoches and arrives on the island with Aurélien. We do not know each other, he does not know my job, we do not know anything about the island … HAPPINESS!

very naturally, we went: “we will just feel (look and feel ?!), talk to each other, moment by moment, not stop.”

I try not to stay in my head, to not, yet, measure the value of this gift, not to judge myself (neither bad nor good either), I go down in my body, in my eyes, and my heart. here we go.

we crisscross the island from morning to night. the jungle, the turquoise waters, the turtles and corals, the Japanese surfers, the sobas, the small dishes of the family inn in which we lay, their flowers, the sunrises … I take everything, EVERYTHING.

ALL

in this very impressionistic exercise, Zamami is like our Cathedral of Rouen! and without taking us for Monnet, certain parts of the island are visited several times a day, at different times, we feel the life that vibrates at every moment, in an uninterrupted, deep contemplation. wonderful. we checked each other all the time “so you feel something?” obviously, we felt things non stop. so, we asked ourselves, I took my watercolors and my camera to take my colorful notes. he was taking notes too, he felt the leaves, opened them, inspired them, it was crazy to see him working. but also, he was trying to write to transcribe his emotions into scented notes. what’s the feeling of salt on the skin? how to transcribe the sunrise on this lagoon? I listened to him explain his perfumed visions and on my side, I told him what I saw. and then, he understood, and his eyes opened … he also saw.

our lives were as augmented by this synaesthetic experience.

madness, FO-LIE!

but that I’ll tell you later … I’m already very happy to share this video diary edited by Thomas Monnet. I am even more excited that this is the last video he has mounted for the blog after 3 years of collaboration, on the rivers too. Thomas farewell!

a thousand kisses to you all, eternal gratitude. go Music baby!

Ahlalalaaaaa, que ça me touche de vous partager cette vidéo! j’ai tourné ces images il y 1 an et demi déjà, lorsque j’ai disparu pendant 1 semaine en mission secrète à Zamami!

Zamami? Zamami oui! C’est une île de paradis, au milieu du Pacifique, dans l’archipel d’Okinawa. J’en ‘ignorais totalement l’existence (quoi, il y a des îles de paradis au Japon?!!!!!).

Voilà l’histoire : 3 semaines plus tôt, l’équipe d’Issey Miyake Parfums me contacte : “nous cherchons un.e color designer pour collaborer avec un nez, Aurélien Guichard (un nez extraordinaire va sans dire). on aimerait les envoyer sur une île déserte, ou presque. leur mission est de créer pour nous une collection éphémère de parfums-couleurs, inspirée de leur expérience. nous sommes intéressés par votre profil, vos vidéos, votre dimension artistique, ça vous dit?”

je vous passe le mélange d’explosion interne, de joie, de reconnaissance, de doute, d’amorce d’auto-sabotage car… je vous en avais en fait déjà parlé. rappelez vous de ces 2 posts (Color Designer – Voir le Monde, Sabotage – Undo It Yourself), eh bien il s’agissait de ça!

donc… OUI OUI OUI, RE OUIIIII, ça me dit, je veux faire cette mission!

mon profile est validé par Mr Miyake. go!

3 semaines plus tard donc, je fais mes valoches et arrive sur l’île avec Aurélien. On ne se connait pas, il ne connait pas mon métier, on ne sait rien de l’île… BONHEUR!

très naturellement, on s’est : “on va juste ressentir (regarder et sentir?!), se parler. moment après moment. non stop.”

Je tente de ne pas rester dans ma tête, de ne pas, encore, mesurer la valeur de ce cadeau, de ne pas me juger (ni en mal, ni en bien non plus), je redescends dans mon corps, dans mes yeux, et mon coeur. et… c’est parti.

nous sillonnons l’île, du matin au soir. la jungle, les eaux turquoises, les tortues et coraux, les surfeurs japonais, les sobas, les petits plats de l’auberge familiale dans laquelle nous créchons, leurs fleurs, les levers de soleil… je prends tout, TOUT.

TOUT

dans cet exercice très impressionniste, Zamami est comme notre Cathédral de Rouen! et sans nous prendre pour Monnet, certains bouts de l’île sont visités plusieurs fois par jour, à différents moments, nous sentons la vie qui vibre à chaque instant, dans une contemplation ininterrompue, profonde. merveilleuse. on se checkait tout le temps “alors tu ressens qqchose?” évidemment, on ressentait des choses non stop. alors, on se posait, je prenais mes aquarelles et ma caméra pour prendre mes notes colorées. lui prenait des notes aussi, il sentait les feuilles, les ouvrait, les inspirait, c’était fou de le voir travailler. mais aussi, il essayait d’écrire pour retranscrire ses émotions en notes parfumées. ça fait quoi cette sensation de sel sur la peau? comment retranscrire le lever de soleil sur ce lagon? je l’écoutais m’expliquer ses visions parfumées et de mon côté, je lui racontais ce que je voyais. et alors, il comprenait, et ses yeux s’ouvraient… il voyait aussi.

nos vies étaient comme augmentées par cette expérience synesthésique.

folie, FO-LIE!

mais ça je vous le raconterai plus tard… je suis déjà très heureuse de vous partager ce carnet de bord vidéo monté par Thomas Monnet. je suis d’autant plus émue que c’est la dernière vidéo qu’il a monté pour le blog après 3 années de collaboration, sur les Rivières aussi. farewell Thomas!

mille baisers à vous tous, gratitude éternelle. allez Music baby!