my dear all,

words are missing to tell you the crazyness, the intensité and the grâce of thèse weeks in Nepal… and… I’m not sure I want to find them.

but even though, even though i won’t tell you what happened, i would dearly like to share what i have learnED on the hill. and for once, following your requests on Facebook, i will make a serie of short posts, rather than a super long one (because hey yeah, I have learnt so many things).

so let me explain a little bit… (yes i’ve just said the contrary above)

the hill is a sacred space for the local people, who gather there, burn their dead people there… play football there! we were hence hosted by this land and their inhabitants… during 8 dys, we have built an open camp under the sky, with a central and sacred fire in the middle. we slept, talked and made experimentation there. and suddenly this bunch of bamboo sticks, tarpaulins and prayer flags became the most beautiful temple of the world.

the great beauty of this expérience also lied on the group we formed. 20 people whose only link was simply to be there. We have formed a kind of spontaneous family, both magical and ephemeral. right from the start. and so strongly.

we have spent half of the time together, and half of it on our own, fasting separatly on the hill. i chose a place just at the border of the wood. when the forest is about to transform itself into a vast landscape opened to the light, the wind.

the world.

The Vision Qu’est is inspired by a Native American rite, requiring young men to go in nature, naked, without food, shelter or water until they get a vision of their future. Here is an extract of a message one of the Chamans who was looking after us, sent us one month before we left to Nepal :

“VISION QUEST (crying for a vision)

The Vision Quest is a time-honoured tradition which is not only an opportunity to gain deeper insight into the nature of the self and it’s relation to the world, but a powerful initiation into engagement with life. (…)

From my own experience of working within the traditional format of Vision Quest, I know what a deeply challenging and rewarding experience you are about to undertake and I commend your courage. I am honoured to be of support to you during this time in whatever capacity I can be of service. I recommend and ask that during the time you are on the mountain that you ask loved ones to send their prayers to you, to eat for you, to drink for you, to wash for you, and to hold you in their hearts. Trust me when I say that you can feel these forms of support, as you venture into the world of spirit. The sphere of protection and care is an important part of the journey, and one that is there to support you at times that you might need it most. If your loved ones think of you, or dedicate their, food, drink, or shower to you, then energetically you will receive this. In times of need, it is also very good to know there are those close by and far away who are doing this for you, helping you, loving you. Even the act of lighting a candle for you to guide you home can be powerful. I shall also be holding the space in the camp in this way, my prayers to you, my food to you, my water to you.

Blessings, ”

Hère we are for the présentations… I would like to begin this serie of reflexions now but a short and liminary one, to explain you my state of mind while beginning my journey “there” :

explore rather than take up a challenge 

that was essential for me because Jerry is the person at the very origin of all this trip. not just because he brought me there : he has inititated, imagined, organised, made the whole journey. it is him also who has chosen the 18 other persons. it was hence very important that i do not do the journey for him, or to please him.

I had to be the seed of my own journey.

it had to a true and personal exploration.

and also, 3 years ago, after i did that magazine Modzik, as Editor in Chief, I promise myself not to do anything that représente a challenge. I could take up so many of them. you can spend a life taking up challenges. what for? to please who? build what? it was not lacking interest but is was just not “my” path. so i promised myself never do again anything just because it was interesting or challenging. not to take satisfaction for happiness, success for achievement, i had now to build “me”. to only do that…

aha but…

who is “me”?

that is not interesting, it is just essential. isn’t it?

so i prepared my intentions, my requests. and was preparing myself to welcome the answers of the universe!

that’s it, tell me what you think about that reflexion (isn’t it short?!). maybe if we all stop willing to shine by serving goals that are not ours, maybe, we could live differently?

Let us explore! Let us be our own territory!

cheers see you tomorrow!

mes chers.es tous.tes,

les mots me manquent pour vous raconter la folie, l’intensité et la grâce de ces 2 semaines passées au Népal… et… je ne suis pas vraiment sûre de vouloir les trouver.

à défaut cela dit, de vous expliquer ce qu’il s’est passé, j’aimerais beaucoup vous partager ce que j’ai appris sur la colline. et pour une fois je vais, comme vous m’y avez invitée sur facebook, faire une série de posts courts, plutôt qu’un très long post (car oui… j’ai appris pas mal de choses).

alors je vous situe un peu quand même…

la colline est un lieu sacré pour les villageois alentours, qui viennent s’y réunir, brûler leurs morts et… jouer au foot! nous étions ainsi les invités de cette terre comme de leurs habitants… pendant 8 jours, nous avions construit un petit camps éphémère à ciel ouvert avec son feu central et sacré. nous y dormions, parlions, expérimentions. et cet amas de bambous, de bâches colorées et de drapeaux de prières est devenu le plus beau temple du monde.

la grande beauté de cette expérience tient pour beaucoup au groupe que nous formions. 20 personnes dont le seul point commun à l’autre était simplement d’être là. Nous avons formé une sorte de famille spontanée, aussi magique qu’éphémère. ça a pris tout de suite. et très fort.

nous avons passé une moitié du temps ensemble, une autre seul.e, à jeûne, savamment répartis sur la colline. j’avais choisi un emplacement à la lisière du bois. lorsque la forêt est prête à se transformer en un vaste paysage présenté à la lumière, au vent.

au monde.

La Vision Quest est dérivée d’un rite amérindien, demandant aux jeunes hommes de partir nus, sans nourriture et sans eau dans la nature. ils ne devaient revenir que lorsqu’ils auraient une vision de leur futur. Voici un passage du texte qui nous a été envoyé par un des chamans présents pour nous encadrer, un mois avant le départ au Népal :

“VISION QUEST (crying for a vision)

La Vision Quest est une tradition ancestrale ne permettant pas uniquement d’approfondir la connaissance de sa nature profonde, de sa relation au monde, il marque en outre son engagement à la vie même.

De par ma propre expérience de la Vision Quest, je sais à quel point cette expérience est à la fois ardue et gratifiante, et je salue votre courage. et je suis honoré de pouvoir vous venir en soutien de quelque manière que ce soit. Je vous recommande et vous demande, pour le temps où vous serez seuls sur la montagne de demander à ceux et celles qui vous aime de vous envoyer leurs prières, qu’il mangent en votre honneur, boivent en votre honneur, se lavent en votre honneur, et vous gardent dans leur coeur.  Je vous assure que ces formes de soutien vous parviendront puisque vous allez vous aventurer dans le monde des esprits. Cette sphère de protection et de soin est essentielle à votre voyage, et vous aidera dans les moments où vous en aurez besoin. Je maintiendrai l’espace du camps lorsque vous serez partis, et vous dédierai mes prières, ma nourriture, mon eau. ”

Voilà pour les présentations… je commence maintenant mes réflexions sur un premier thème court et liminaire, pour vous expliquer mon état d’esprit en partant “là-bas” :

explorer plutôt que relever un défi

c’était primordial pour moi car Jerry est la personne à l’origine de tout ce voyage, non pas qu’il m’ait juste embarquée avec lui : il a tout imaginé, organisé, réalisé. c’est lui aussi qui a sélectionné chacune des 18 autres personnes. il était donc important que je ne le fasse pas “pour” lui (plaire).

que je devienne l’origine de mon propre voyage.

il fallait que cela corresponde à une exploration personnelle. véritable.

et puis, il y a 3 ans, après avoir fini le Modzik, je m’étais promis de ne plus relever de défi. On peut en relever toute sa vie des défis… pour quoi faire? plaire à qui? construire quoi? ça n’avait pas été inintéressant, au contraire, je trouvais que c’était réussi même. mais depuis quand ai-je dans les tripes de devenir journaliste ou rédac chef de quoique ce soit? encore une fois, je ne dis pas que ça n’est pas intéressant, au contraire, mais il n’en reste pas moins que ça n’est pas “mon” chemin. je m’étais alors dit que je ne devais plus jamais faire de choses sous l’unique prétexte qu’elles étaient intéressantes et/ou challengeantes. ne plus confondre satisfaction et bonheur, succès et réussite. la vie est trop courte, il me fallait maintenant “me” construire, ne faire que ça…

ah ouais mais…

c’est qui “me”?

ça oui ça devient vraiment, vraiment… pas intéressant du tout, mais juste essentiel. n’est ce pas?

j’avais donc préparé mes intentions, mes demandes. et me tenais prête à accueillir les réponses de l’univers!

bon voilà, je sais pas ce que cette réflexion vous inspire. (c’est court non?). mais si chacun.e arrêtait de vouloir briller en atteignant des objectifs qui en fait, ne lui sont pas propres, alors, on pourrait vivre vraiment tout autrement, non?

Explorons! Que chacun.e devienne son propre territoire!

cheers et à demain!