Falling in Love

Une autre Nuit Népalaise

Thunder, dessin & poème de Claire Mc Gill

oh que ça fait longtemps!

Parfois je suis dans le “flow”, tout est fluide. je ris et pleure et créée et détruis et recréée, et embrasse tout ce qui arrive. c’est easy. ça coule.

de source.

parfois aussi, le flow me quitte. tout est brisure et impasse et noirceur. je dois accueillir, sans sublimer, sans attendre que ça passe, non vraiment accueillir. c’est plus dur.

pfff c’est plus dur.

 

sans doute pour me venir en aide, me sont revenus hier, les merveilleux dessins de mon amie Claire, et ce souvenir sur la colline népalaise. j’étais très agitée. tout mon corps bougeait de partout, sans que je puisse le contrôler.  je n’avais pas peur. c’était agréable et même drôle. “joue maintenant”.

mais parfois aussi, il fallait me canaliser.

Grasshoppers, dessin Claire Mc Gill

 

ça marchait bien de me canaliser, mais je reprenais de plus belle après. alors, quelqu’un m’a pris dans ses bras. je ne savais pas s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme. son énergie était parfaitement équilibrée. c’était un corps étoilé qui m’enlaçait et que j’enlaçais. un corps “avec” lequel j’étais heureuse. sans doute étais-je heureuse de pouvoir jouer et que quelqu’un vienne prendre soin de moi si besoin. quel cadeau!

j’étais… comprise. com-prise.

 

Mothership, dessin Claire McGill

 

il y avait de la musique et à un moment il s’est mis à chanter. sa voix m’a révélé qu’il s’agissait d’un homme. que j’étais dans les bras d’un homme, là pour moi, à ce moment. pas par envie de me séduire, pas parce que c’est mon amant, pas parce que c’est mon père, pas parce qu’il est expert en prise dans les bras, pas parce qu’il sait chanter.

non, juste parce qu’il était là, et que j’étais là, que nos coeurs étaient ouverts. et je pouvais recevoir cette forme d’amour nouvelle pour moi. je pouvais recevoir cet amour, en moi. ça n’était pas un état amoureux, pas du tout. c’était juste… de l’amour. il n’y avait rien à prendre parce tout était là. abondamment.

et j’ai sentie une paix m’envahir, quelque chose de doux, qui pouvait guérir de tout.

il m’a semblé alors saisir le sens du mot “recevoir”.

 

Flower, dessin Claire McGill, poème Mai Hua

 

Il y a 7 years / Bouche 21 commentaire(s)

21 commentaire(s)

  • la vie met sur notre chemin pile ce qu’il nous faut, pile. Elle n’a pas de sens, pas de sens précis .
    j’aime les dessins de Claire, je l’imagine avec ses crayons et son papier….comme si j’y étais grâce aux vidéos que tu as partagé ici

    • ❤️ oui on n’a pas de sens qu’un arbre qui pousse ou qu’une sauterelle qui viendrait poser pour Claire! ❤️

  • Ha Mai… Si j’aime tant passer par ici, c’est parce que bien souvent, ce que j’y lis me donne l’impression d’une longue expiration, du genre qu’on lâche quand on se calme et qu’on revient au moment présent. Pendant quelques temps, je sais que je ne serais pas capable de mettre des mots sur le pourquoi de ce bienfait, mais il est là, et je sais qu’il va me nourrir et m’aider dans ma quête. Cette première sensation-là, je sais qu’elle est toujours pérenne, et qu’elle donne toujours naissance à quelque chose de très profond, qui fait beaucoup de bien, même si le chemin est ardu. C’est tellement précieux… ❤️

  • Même mood ici, faire avec déjà, regarder dans le yeux ce truc là, droit dans les yeux et puis un jour accueillir ..peut être un jour ..quand je serais grande.. <3 merci de tes partages

  • “… pas par envie de me séduire, pas parce que c’est mon amant, pas parce que c’est mon père, pas parce qu’il est expert en prise dans les bras, pas parce qu’il sait chanter. non, juste parce qu’il était là, et que j’étais là, que nos coeurs étaient ouverts. et je pouvais recevoir cette forme d’amour nouvelle pour moi.”
    Toutes ces images, malgré nous ! : amant, père, expert, …
    L’autre matin, je me suis réveillé ne sachant plus pendant un très bref instant, où j’étais.
    Le son de la cloche de l’église toute proche, accompagnait ces pensées, ces sens :
    Le son d’une coche
    J’entend le son.
    Juste le son.
    L’image de la coche qui se balance.
    Le désir qu’il n’y ait plus aucune image sur ce son, comme à l’âge des premières découvertes.
    Devrait-il y avoir un effort pour me séparer de l’image de ce balancement, de la cloche ?
    Non, être juste et pleinement dans le son, comme je peux être dans l’amour sans images.
    Le lien entre cette expérience et ton post, tout simplement.
    Vivre simplement.
    Une forme d’amour nouvelle ? vraiment ? Ou tout simplement la redécouverte d’un amour oublié, sans objet, comme une re(co)nnaissance ?

  • Toujours étonnée par l’emploi de ce verbe ‘tomber’ en français, en anglais,dans d’autres langues… ‘Falling in love’… La chute au lieu de la plongée ou de l’envol par exemple ou de l’ enracinement, de l’élévation, de la nutrition, de la respiration ou de bien d’autres…
    Ils sont beaux ces feuillets avec les dessins de Claire accompagnés de ton écriture! 🙂

    • merci!!!! oui tu as raison. les langues transforment tellement notre manière de penser! merci pour claire! ❤️

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Falling in Love

Another Nepalese Night

Thunder, drawing & poem by Claire Mc Gill

Long time no see here!

Sometimes i live “in flow”, everything is fluid. i laugh and cry and create and destroy, and create again. i embrace everything that is happening. it is easy. it flows.

from the source.

sometimes also, the flow is not there anymore. everything seems stopped, broken, and rotten like a dark dead-end. shall i welcome that too? without making a beautiful story out of it, without waiting for it to go away. really, can i welcome it, the same way? this is harder.

pfff this is harder.

and yesterday came back these beauty-full drawings by my friend Claire, and this memory from the nepalese hill. that night was hectic. every bit of my body was moving. restlessly. without any possible contrôle from me. i was not frightened. it was actually nice. better than that. it was fun. “please play now”.

sometimes though, i had to be canalized. i had to.

Grasshoppers, drawing by Claire Mc Gill

it worked quite well to canalise me. but then i would go back to these hectic moves. so, someone came and took me in his arms. i could not tell wether it was a he or a she. the energy was so perfectly balanced. a body of dark blue void. just… full of stars. it was holding me and i was holding it back. i was “in” a body where i felt happy. what a gift. what a gift!

i was understood. in french we say “comprise”. which means “with-taken”. “under-stood” is quite nice too ha! but i felt mostly “with-taken”

Mothership, drawing Claire McGill

there was some music too. and to some point the body began to sing. i then knew it was a “he”. i was held by a man, i was with-taken into a man’s arms, who was there for me, at that moment. not because he wanted to seduce me, not because he was my lover, or my dad, or the with-taker-in-the-arms expert.

no, he was just “there” and i was just “there”. and our hearts were opened. and i could receive this new type of love. within me. it was not romantic or sexual love at all. it was just… love. and there was nothing to take because everything was already there, opened. and abondant.

and i felt an inner peace. something so soft you want to cry. something that could heal anything.

that night i may have understood the meaning of “receiving”. not take but receive.

Flower, drawing by Claire McGill, poem by Mai Hua

Il y a 7 years / Bouche 0 commentaire(s)

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