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Yoann Bourgeois

Et si rester debout était l’une des plus belles choses qui soit? mais quelle beauté!

En regardant ce spectacle… j’étais à la fois hypnotisée, terrifiée et heureuse. Et je le fut d’avantage encore en rencontrant ces artistes incroyables toute cette après midi au théâtre Montfort. C’était un jour spécial car ils réalisaient un filage avec une reprise de rôle pour l’une des interprètes, Francesca; qui n’avait fait que 5 répétitions auparavant. De mon côté, je venais de perdre tout mon matériel de tournage et tentais de manipuler la caméra que l’on m’avait prêtée et qui pesait fort lourd! j’étais oui hypnotisée, heureuse, mais mais bel et bien terrifiée aussi…

Tantôt trapèze monumental, tantôt tapis volant, parfois une terre plate, parfois une mer qui se dérobe, cette planche de 2 tonnes semble réunir toute la magie et la brutalité du monde. ah mais là, quel vertige!

cette pièce me parle d’autant plus que la peur de tomber a longtemps été chez moi une phobie. de manière physique, je ne pouvais pas sauter dans l’eau depuis le rebord d’une piscine par exemple. il m’a fallu un peu de temps pour comprendre que mon corps me parlait de manière incarnée, mais symbolique : la peur de tomber était bien évidemment psychologique.

de la polysémie du corps… qui nous raconte tellement d’histoires, sentimentales aussi. surtout, non? Yoann notait absolument tout et donnait un debrief ultra détaillé de toute la répétition. ça n’était pas tant le souci du détail pour interpréter comme ci ou comme ça chaque passage, que l’envie au contraire d’estomper, de suspendre toujours plus. “il faut estomper, estomper, on ne doit pas pas voir les intention chorégraphiques”. de là nait la poésie. j’ai été tellement émue par cette idée de se sentir traverser par les forces physiques. et de faire de cette quête une métaphore de l’accueil du monde. oui le corps comme réceptacle du monde.

je n’ai qu’un rêve, retourner voir “Celui qui Tombe“, revoir encore ces pieds et ces sentiments et mon cœur se décoller, et bien sûr, écouter encore et encore Yoann m’en parler. j’ai appris tellement de choses lors de cette rencontre!
Merci à toute la compagnie pour cet accueil, je crois avoir vécu (et je ne parle même pas d’être montée sur la planche)(évidemment que je suis restée au centre)(nan mais ça tourne très très vite)(vous avez vu? je glissais mais ai tenu bon)(c’est pas merveilleux de voir un auteur soulever sa nouvelle interprète de cette manière?!), oui je crois avoir vécu une expérience unique et fabuleuse et espère vous avoir transmis cette magie. à moi d’être un vecteur ;p

le spectacle à Paris est plein depuis longtemps, mais la pièce joue dans toute la France (les dates par ici).

mille bises à tous

Frank Sinatra – My Way

Maria Callas – Casta Diva

avec CLAIRE & Fred

Salut la compagnie! on le sait depuis longtemps ici : il suffit de pas grand chose pour se sophistiquer la mine : quelques teintes nude et… des cheveux! hahahaha. j’adore ces expériences avec Fred, à votre rencontre. ça sort tout le monde de sa zone de confort, et ces transformations, même éphémères, nous apportent beaucoup me semble-t-il dans la construction de nos images. c’est en tout cas comme cela que j’envisage la beauté!

j’espère du coup que cela pourra vous inspirer.

c’est chic, c’est soir, c’est pawisss!

 

June

On a le soleil, on n’a qu’à faire comme s’il faisait chaud!!! après un stop début septembre à Sapa, nous voilà donc paumé sur une île des Philippines, à Taytay pour être exacte. pffff, rien que le nom me fait voyager!

Le kinilaw, c’est la sensation gustative de mon voyage (en avril dernier) aux Philippines. Plus relevé qu’un ceviche classique, plus simple à faire aussi, car il y a moins de temps de “cuisson” dans le vinaigre/citron, le Kinilaw peut se refaire tranquilou à la maison et en n’importe quelle saison. ce plat m’a appris à gérer et apprécier le piment. les piments même, puisqu’on en mélange ici un doux et un fort.

pour la musique, on a trouvé une perle colombienne des années 70. oui je sais c’est pas le même pays, mais ça m’a rappelé une spécificité des philippines, quelque chose qu’aucun autre pays d’Asie ne partage : les philippins sont des latins! on en reparlera.

encore merci à l’hôtel Casa Rosa de nous avoir fait rentrer dans son humble cuisine et à June pour sa concentration sans faille (hahaha). si un jour, vous passez à Palawan, au Sud des Philippines, passez y faire un tour! l’hôtel est chouette et la cuisine succulente.

bon ayé vous avez chaud?

Climaco Sarmient y su Orquesta – La pata y el pato

la liste des ingrédients par ici :  Continue reading June

SEBASTIEN Carré

Aïe aïe aïe, Sébastien!!! j’étais assez intriguée par son travail mais cet intérêt est devenu une forme d’adoration lorsque je l’ai rencontré lui. c’est comme si son coeur pur m’avait parlé. je pouvais entrer dans la transe avec lui et voir son aiguille se transformer en un dauphin qui plongeait encore et encore dans cette petite mer de nylon. je l’ai écouté des heures durant (le montage a d’ailleurs été un calvaire!) me raconter son histoire et celle de chacun de ses… enfants. Sébastien voulait être médecin, mais la peur panique du sang l’a écarté de ce chemin. Son processus de création, pourtant, le relie plus que jamais à la vie, et ce dont il n’a peut être pas encore conscience c’est que, dans cette démarche cathartique d’une invraisemblable générosité, Sébastien insuffle de la vie aux autres aussi.

Sébastien est un guérisseur-né.

l’autre soir, au Grand Palais, lors du vernissage du salon Révélation, c’était très émouvant de retrouver les lauréats que j’avais rencontrés dans l’intimité de leur atelier. la pièce réalisée par Sébastien pendant notre tournage est depuis devenue une broche incroyable, sélectionnée pour une galerie New Yorkaise. Car même si Sébastien n’a que 25 ans, ses bijoux, ses bouts de lui, font aujourd’hui le tour du monde. ça voyage oui, ça voyage!

un immense merci à Sébastien qui nous invite à faire ce pas de côté pour découvrir d’autres territoire de la beauté.

 

la fanpage de Sébastien Carré

mes portraits de 2 autres lauréates du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art :

la designer textile Morgane Baroghel-Crucq

la céramiste Kaori Kurihara

Marcel Grandjany – Rhapsodie pour la harpe

Rice Horses

J’avais tellement envie de revenir à Sapa… Et nous y voilà! Comme vous le savez, j’ai une tendresse infinie pour toutes ces petites fées des montagnes. Et je suis un peu honteuse de ne pas avoir retenu le nom de celle ci. Si vous la trouvez entre Ta Van et Giang Ta Chai, au sud de Sapa, dites lui!

La tendresse que j’éprouve à l’égard des Hmong et l’ensemble des tribues locales trouve sa source dans le respect aussi qu’ils m’inspirent. La culture du riz, comme la perpétuation de leur folklore couleur indigo nécessitent un travail difficile, laborieux (comme je l’explique ici et ici). C’est une source d’inspiration immense pour moi.

Partout où vous irez (je vous souhaite tellement d’y aller), vous rencontrerez ces fées qui vous tresserons des couronnes de fougères, des petits chevaux avec des brins de riz et que sais-je encore.

En Hmong, merci se dit “oïcho”.

Tendresse à vous tous les chéris!

 

Lay Low – Last Time Around

Mr Ramires

Je suis tellement, mais tellement heureuse de vous présenter ce 3e volet de l’épopée Ramires. Rita a déménagé, Radelph est passé en 2nde, Marie Pierre est partie dans un bon lycée parisien (et rentre cette année en 1S)… le crew s’est recomposé avec la belle Juliana et l’incroyable Nasrine venues rejoindre Sofiatou et Verkyss (3e du nom pour ceux qui se souviennent).

le tournage avait pourtant mal commencé. des retards, du stress, une chaleur caniculaire, c’était compliqué. et puis il y avait cette pudeur peut être aussi à rentrer devant moi dans cet état… peut on parler de grâce? oui voilà, cet état de grâce, c’est ça. on a pris le temps, et c’était comme un miracle, 2 heures après, la chair de poule, et l’ envie de chialer derrière mon appareil. je me disais “mais ils sont pas possibles quand même!”. tellement purs, tellement purs…

et puis au delà de la “performance” des enfants, j’ai trouvé ça incroyable que Mr Ramires, veuille et surtout parvienne à les faire travailler sur leurs sentiments. leurs émotions. et ce par le corps : c’est fabuleux d’apprendre à des enfants à se serrer dans les bras! quel apprentissage! quelle merveille! et encore : ce que je n’avais pas compris en les voyant danser, c’est ce que Mr Ramires m’a expliqué par la suite : les mômes parlaient d’eux, de leurs phobies. ils ne leur a pas mâcher le travail en leur imposant des steps, ils ont composé la pièce ensemble. ENSEMBLE! tout ce travail auprès des enfants, lui a d’ailleurs valu une palme académique. Le C15crew, après l’Hotel de Ville a fait une représentation au Sénat, à l’Institut du Monde Arabe, où Mr Ramires, participait aussi à une table ronde sur la manière dont le hip hop peut favoriser la réussite en milieu scolaire. l’ambition est tellement belle lorsqu’elle est aussi dédiée aux autres.

il y a mille choses à dire encore, mais je suis tellement émue, peut être vais-je vous laisser faire… tous à vos com!

encore bravo Mr Ramires et au C15 Crew!!!! rendez-vous en décembre pour le spectacle complet… à la Villette!

bon allez, j’ai envie d’un câlin…

 

Lou Doillon – Places

Mr Ramires I

Mr Ramires II

avec PARYSATIS et Fred

Et dire que j’ai rencontré Parysatis en donnant des cours de couleurs a l’ifm!!!

Bourjois était ravi l’an passé de notre collaboration avec Fred (avez vous vu son nouveau blog?!), on a donc remis le couvert cette année. l’idée était de continuer à vous inspirer mais en allant plus loin, les vidéos sont donc plus longues, avec plusieurs looks à chaque fois.

j’avais donné quelques itw sur le thème du fuchsia et du coup… JE SAIS MAINTENANT COMMENT L’ORTHOGRAPHIER! je trouve surtout, et ça c’est VRAIMENT fondamental, que le fuchsia exprime une féminité plus affirmée encore que le rouge. aujourd’hui, une jeune femme peut porter du rouge, le fameux rouge qui claque; en revanche passer au rose qui claque, ça prend souvent plus de temps. Barbie est passée par là… cette couleur peut donc faire peur… surtout pour les blondes. Faut être soit barbaresque du coup, soit se foutre de cette référence pour passer à l’acte et inventer la sienne. mais c’est TELLEMENT BEAU!!!!

et puis, si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que ça longtemps donc, que je pratique le bi-goût sur les lèvres (ici et ici) et je suis très contente de le voir sortir aujourd’hui chez une marque aussi suivie que Bourjois. les couleurs, du mat, comme du Rouge Edition classique sont absolument dingue. l’une d’entre elles, Fu(n)chsia, est mi-rouge mi-rose, j’adore!

allez, Fred, y a plus qu’a me faire des extensions et je deviens BARDOT demain!

L’Impératrice – le Baron Rouge

KAORI Kurihara

Ohlala Kaori! que je l’aime! je regardais ses mains gracieuses opérer dans le silence de cet atelier versaillais. elles avaient comme leur vie à elles. lorsque Kaori réalisait ses dizaines de petits modules de graine de magnolia, je lui disais “on dirait des bisous ou… des raviolis chinois” ça la faisait rire “on m’avait jamais dit ravioli!”. je voyais pas, parce que je filmais et ne voyais que ses petits bisous mais j’imagine que l’autre côté de ses bras, il y avait ses petites épaules qui se secouaient pour rire d’elles-même.

pour être honnête, la céramique, je trouve que ça voyage entre le très moche et le sublime. une sorte de mollesse durcie par le feu ou alors au contraire, l’épure du creux de la main, et là, évidemment, dès que j’ai vu ses pièces à l’expo de Drouot, je suis tombée en amour pour elles. il y a ce volume organique, si doux, d’une nature imaginaire mais prête à être cueillie, et puis ensuite les couleurs superposées comme des nuages, et puis enfin les détails. avez-vous vu sa manière de dessiner en volume chaque recoin de ses créations?
ça me fait rêver!

encore merci pour tous vos messages concernant Morgane, j’espère que Kaori vous aura autant plu. Cette dernière sera présente au magnifique Salon Révélations au Grand Palais (carrément au Grand Palais)(il me reste 4 invitation pour ceux qui sont interessés), aux côtés de Xavier Noël et Sébastien Carré, que je vous présenterai une autre fois!

mille bises

MORGANE Baroghel-Crucq

Il y a 5 ans, alors que l’idée murissait de lancer le blog, je tombe sur une vidéo hermès. 2-3 plans, dont un long séquence, une jolie lumière et bim : je me dis “c’est ça que je veux faire” : filmer du savoir faire, simplement. et le transmettre. le blog a quelque peu muté depuis mais je reste toujours très attachée à cette idée de filmer et partager du savoir faire. je trouve qu’il y a chez certains artisans/artistes quelque chose de très beau dans la fusion qu’ils ont avec leur médium. ça me fait totalement rêver! du coup, je suis ravie de vous présenter cette collaboration avec les Ateliers d’Art de France qui m’ont choisie pour tirer le portrait de leurs 6 lauréats au Prix de la Jeune Création Métiers d’Art.

Quand j’ai rencontré Morgane, elle m’a dit, “je te préviens mon atelier est tout petit!” Un mois, plus tard je la découvre dans une toute petite pièce effectivement, mais surtout là voilà assise au pied de son incroyable machine, mi-piano mi-harpe… mi-rameur. j’étais totalement fascinée par ce métier et la manière qu’elle avait de le faire vrombir. tout son être, tout son corps étaient dédiés à la tâche. c’est très très beau à voir. quelle chance! et c’était hypnotisant aussi de l’entendre travailler et d’observer ces centaines de fils, tirés un à un à la main, s’entrecroiser encore et encore. je regardais chaque passage de fil glissant dans sa navette et me disais “il en faut tellement!” il y a, je trouve, quelque chose de sec et de terriblement sensuel dans le tissage.

Finalement, les créations de Morgane lui ressemblent : douces, lumineuses et en même temps extrêmement rigoureuses, et surprenantes : c’est fou ses encapsulages de pvc, fils métalliques ou même son procédé pour réaliser ses fausses fourrures! j’adore! Morgane sera présentée dès aujourd’hui à Maisons et Objets. la semaine prochaine, je vous présenterai quelqu’un d’autre, il sera lui à la Biennale des métiers d’Arts, au salon Révélations qui aura lieu au Grand Palais!

baisers doux

Debussy – Sonate pour flûte, Alto et Harpe: I

Sapa, vietnam

Salut les loulous,

heureuse de vous retrouver ce matin de rentrée, avec douceur et le coeur rempli par ces 3 semaines au Vietnam. j’ai décidé cette fois ci de morceler un peu ce voyage en différentes vidéos, afin de faire durer le plaisir… ;p

j’avoue avoir passé peut être les plus belles vacances de ma vie. c’était beau, doux et fluide. les enfants étaient au top, et je dois dire, moi aussi! nous sommes aussi partis, lors de la première semaine, avec leur père. c’était une première pour nous et tout s’est merveilleusement bien passé.

Sapa est l’un des lieux que je préfère au monde. c’est la deuxième vidéo que je vous ramène de là-bas, mais c’est la 4e fois que j’y vais. cette région logée au nord du vietnam est une merveille. le gouvernement a décidé de faire venir des routes dans tous les villages, ce qui rend les rizières étagées moins retirés qu’aux Philippines (je ne vous ai pas encore raconté ce voyage, mais le ferai peut être). cependant le contact avec les petites fées de la montagne, toutes vêtues de leurs vêtements brodés à la main (avec des différences selon chaque tribu, Hmong, Dao etc…), confectionnant des couronnes de fleurs avec des fougères ou des brins de riz, m’inspire énormément de respect, et de douceur, on y revient toujours. il y a de nombreuses marches à faire autour de la ville, il y a aussi la possibilité de dormir chez l’habitant, faire des bains d’herbes médicinales ou encore aller voir les marchés. faîtes en sorte d’aller à celui de Bac Ha le dimanche uniquement, j’y suis allée il y a presque 20 ans et m’en souviens encore.

pour ceux qui ne le savent pas, les photos du voyage sont déjà visibles sur mon instagram, je vous invite à y faire un tour.

mille bises et à très vite!

Taylor Deupree – Field