Ola Chicas!
Ca va comme vous voulez? encore merci pour vos commentaires sur la Havane, merci!
alors, voici sans transition mon 4e post sur le blanc! ouais! à vrai dire, c’est la couleur qui, formellement et conceptuellement mute le plus en ce moment. Elle m’inspire énormément de nouvelles idées et je la porte sans cesse. C’est aussi avec elle, que s’écrit une nouvelle page de ma vie de bloggeuse.
non plus toute seule, mais au sein d’un collectif : Les Particules Complémentaires, #LPC. nous sommes 9 pour constituer le premier girlband de bloggeuses parisiennes QUI NE CHANTE PAS DU TOUT. hahaha. il s’agit tout simplement d’un regroupement de nanas, plutôt dans la mode, la beauté et le lifestyle, avec des affinités, des différences, des divergences, et dont le but est de faire émerger de nouvelles manières de faire, de nouvelles idées. Donc on lance notre projet aujourd’hui, avec un joli site à la clé pour faire circuler tout ça. vous pourrez y trouver chacun de nos univers, nos collaborations. et la page blanche de chacune, puisqu’on a toutes écrit quelque chose sur le blanc aujourd’hui. pour bien entrer dans la matière!
bon alors, à moi de bosser maintenant! suis la seule colorDesigner du LPC en plus! donc LE BLANC! on s’était un peu arrêté sur cette histoire de virginité, de pâleur… d’amour, alors j’aimerais justement qu’on entre maintenant dans la matière. le blanc, je vous l’avais dit, c’est comme une promesse; la page avant qu’elle ne se noircisse, avant que la note fasse résonner sa musique. si je vais plus loin, avant le blanc, il n’y a rien. DE RIEN. donc le blanc, c’est la pureté de la page, la virginité des idées mais c’est aussi de manière plus prosaïque, la blancheur du papier en tant que matière. Donc, avant le blanc, il n’y a même plus cette matière, vous me suivez? il y a… ce qu’il y a sous la matière, derrière. il y a la peau, la lumière qui transperce le tissu, l’espace poétique et sensuel qui t’amène à autre chose. c’est pour cela que Rei Kawakubo dans sa collection White Drama parlait de couleur de passage (pour elle, la naissance, le mariage, le veuvage et la mort). une essence qui ne se montre pas.
ça me rappelle d’ailleurs ce que Anne Varichon disait quand elle parlait du lait ou du sperme : substances blanches, nourricières, essentielles, mais n’ayant pas besoin d’être vu pour remplir sa fonction (contrairement au rouge).
Alors, on voit énormément de blanc en ce moment. Rei a fait des petits (tout arrive). sculptural, onirique, le blanc nous raconte de nouvelles histoires. Avec un grand retour de la porcelaine notamment. il semble que l’on veuille, à l’opposé du noir, retrouver une essence douce aux choses. je pense aussi à Christophe Robin qui me disait adorer le blond, car lumineux et proposant plus de contrastes. je m’explique : les ombres d’une chevelure blonde, sont souvent noires. alors que les lumières d’une chevelure brune sont rarement blanches. le spectre proposé avec les teintes claires est donc plus large, allant du très très claire, au très très sombre. et c’est là que je reviens à la matière. là où le noir tend à annuler, à aplatir, le blanc, est certainement, la couleur qui le mieux valorise la matière. avec lui, les modelés sont exacerbés, la matière se rend visible dans ses moindres détails. ça donne envie de se rapprocher, de toucher, de caresser, de comprendre. et si l’on devient plus blanc, que blanc, que l’on arrive au trou, alors le blanc nous fait passer dans l’absence de matière, dans sa fragilité. le blanc c’est donc la porte entre le rien et le tout. et la boucle est bouclée.
et c’est là que c’est beau. non?
alors je vous vois venir “mais Mai, pfff ON S’EN CARRE! ce qu’on veut savoir, c’est si tu portes VRAIMENT ce pantalon blanc ajouré de partout?!” et ma réponse est OUI. on n’oublie pas que mon fantasme ultime est de sortir en body! je le porte soit avec ce t-shirt par dessus, soit même parfois rentré dans une grande culotte noire façon 50’s. j’hallucine d’ailleurs de voir si peu de réactions de type “non mais oh, tu me remballes tout ça, TOUT DE SUITE!” nan, ça le fait grave! je dirais même que c’est moins coquin que le tshirt dehors car dans ce cas, à chaque mouvement, on se demande si j’ai une culotte ou pas (/si je me suis épilée ou pas). tout ça tout ça.
le blanc ou l’art de montrer le vide! de dévoiler en s’habillant. le blanc, substantiel et sensuel.
… Cheers!
Retrouvez le blanc selon les potes du #LPC :
le blanc de Géraldine Dormoy Café Mode
le blanc de Lili Barbery Coulon Ma Récréation
le blanc de Lisa Gachet Make My Lemonade
le blanc d’Olivia da Costa Please! Magazine
le blanc de Mathilde Toulot Shooooes
le blanc de Lise Huret Tendances de Mode
le blanc de Virginie Dhello VeePost
le blanc de Domino Lattès de What Domino Wants