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Lynn Dell

Après Fred, c’est l’incroyable Lynn Dell qui s’est prêtée à mon jeu : retrouver des photos d’elle à 20 ans, se rencontrer à nouveau, dans son cas, 62 ans plus tard, et nous raconter ce “JE” lorsqu’il était un autre. ça l’a fait beaucoup rire! comme d’habitude quoi! quel tempérament! moi, j’ai été très émue en voyant ces photos, parce que je lui reconnais toute sa vitalité, son envie incroyable, et le fantasme aussi. chaque chose arrive en temps voulu…

Hollywood here I come! I would love to look like that today put with the wisdom and confidence I have now, when I look at these photos I remember thinking I was Ginger Rogers and Lana Turner, I thought I was going to be a big star and now at 82 look how far I’ve come.

Hollywood me voici! j’adorerais ressembler à ça aujourd’hui, en lui ajoutant la sagesse et la confiance acquise aujourd’hui, quand je regarde ces photos, je me rappelle qu’à l’époque je pensais être Ginger Rogers et Lana Turner, je pensais que j’allais devenir une grande star et maintenant à 82 ans, regardez tout le chemin parcouru!

Lili, 4 ans!

Lili chérie a fêté les 4 ans de son blog, il y a… 2 mois (HAHAHAHAHA) et je lui avais promis une vidéo en cadeau d’anniversaire. eh bien, la voici! alors, je sais pas pour vous, mais pendant toute la soirée, alors que j’essayais de me frayer un chemin entre les keuss cheunel, les petits fours gluten-free et les plumes d’autruche (on était chez David Mallett, indeed), je me disais… ah ouais, on peut fêter l’Anniv de son blog comme cela! Lili a un tel sens du luxe et DE L’ORGANISATION (sans déconner, si je me lance dans un truc pareil, vous me retrouverez en soins intensifs post burn-out, avant même d’avoir fait la rée-soi!)(sympa la before!).

bon sans rire (on rit trop ici), ça m’a un peu coupé le souffle cette soirée. à un moment on voit Dorothée, la co-fondatrice de My Little Day, venir saluer l’incroyable Fonelle “bon j’ai pas l’habitude de faire ça, mais je vous aime tellement, je vous suis depuis tellement longtemps, que je me suis dit “vas-y!” alors voilà… JE PEUX VOUS FAIRE UNE CALIN?!”. Bon, moi pour le coup, j’ai pas osé, et me suis contentée de filmer… haaaa ce qu’on peut être con à rester derrière (une caméra)!

bref, Lili était entourée de tous ses amis, de toute la profession. elle fêtait les quatre ans de sa nouvelle vie depuis le lancement de son blog, en lançait la nouvelle version (qui, allez voir, est incroyablement belle). elle était heureuse et tellement pleine d’émotion que c’était tout simplement… trop beau!

happipip… hourra!

ouais, c’est encore Chassol pour la musique…

La Joie!

Photographie de Terri Weifenbach en collaboration avec Diptyque

Etan & me de Viviane Sassen

L’Art de la Joie, Essai sur la Sagesse de Nicolas Go.

 

Ce dimanche, en passant devant une affiche “Je suis Charlie”. Ma fille : “j’ai bien compris tout ce qu’il s’est passé, que c’est important et historique, tout ça, mais… j’aimerais que l’on revienne à un monde en couleurs” (naaaannn…. siiiii).

j’ai tenté de lui répondre sur le temps du deuil, propre à chacun, la nécessité que certains continuent à revendiquer, pour que nous tous, on n’oublie jamais. il y a pour ma part, ce vague à l’âme qui ne me quitte jamais vraiment. et en même temps, je comprends ce besoin de renaître, de ne pas perdre de vue, de ne pas oublier la vie “en couleurs”. je comprends… j’y aspire même!

par ailleurs, avis aux parents, j’ai appris depuis qu’il fallait remettre les enfants hors de ce débat, car ils tendent à revivre pleinement la douleur du moment, alors que nous, c’est un peu différent n’est ce pas?

depuis les attentats, je pense énormément à cet ouvrage magnifique sur l’Art de la Joie. cela fait très longtemps d’ailleurs que je voulais vous en parler. car cela fait longtemps que je le lis, le relis, fous des post-it partout, et l’oublie, et le relis… je n’aurais pas la prétention de vous re-développer toute la réflexion de Nicolas Go, son auteur, mais celle-ci m’accompagne toujours en filigrane, et de manière plus prégnante depuis quelques semaines, car ce qu’il avance est que la joie est une forme de résistance face à l’horreur : déjà que c’est violent, déjà que c’est dur, alors, si je perds la joie, je perds 2 fois.

d’ailleurs, il distingue de manière très intéressante la joie du bonheur. le bonheur est pour lui une suspension, une parenthèse qui nous oblige à oublier la violence : comment être heureux lorsque l’on sait toute la violence qui nous entoure? impossible. le temps du bonheur nous est toujours compté et se trouve étroitement lié à notre capacité d’abstraction, nécessairement éphémère, face à la brutalité du monde. la joie, elle, on l’a toujours en nous. elle est toujours là, pour qui veut y croire, il faut juste parfois, retrouver le chemin (comme la mémoire). et face à un monde parfois désespérant, on n’a parfois que la joie, que le rire à lui opposer. mais si on l’a, c’est déjà ça.

ok Tâm, on ne va pas glisser dans un monde en noir et blanc. On sait ce qu’il se passe, mais on va continuer à lui proposer de la couleur. je trouve que c’est un magnifique programme. non?

baisers… colorés donc!

L’Art de la Joie, Essai sur la Sagesse de Nicolas Go.

Fred

Tomber sur une vieille photo de soi. à 20ans. Décrire l’émotion qui s’en suit. j’ouvre aujourd’hui cette nouvelle rubrique où chacun écrira ce qu’il a ressenti en rencontrant, en redécouvrant ce “je” lorsqu’il était un autre. aujourd’hui, avec Fred (encore lui). j’espère que ça va vous plaire. Son texte m’a beaucoup émue. Et ses photos, je vous raconte pas… on se retrouve dans les commentaires. des baisers doux.

“la jeunesse est un état d’esprit ” j’aime l’entendre dire…

Mais PUTAIN (excusez moi y’a pas d’autres mots), la jeunesse se voit sur TA gueule OUI !

J’ai 25 ans sur cette photo, je vis a New York, je pose pour un ami photographe sur un toit de Brooklyn. Et puis j’oublie…

10 ans plus tard je reçois ce mail :
Hey fred hope you’re well , just found thoses pics of you in my old computer, they are quiet strong , what you think ? ………….

Je n’ai même pas eu le temps d’imaginer avoir une pensée, tellement j’ai été ému.
Larmes…
A l’époque je me trouvais moche, trop grand, frisé, étrange, je m’appelais” la chose”, les gens me regardaient dans la rue, je me sentais en trop. Je me souviens encore des gestes que je pouvais faire dans le miroir essayant de métriser cette touffe, me trouvant bizarrement fait.

En découvrant cette photo aujourd’hui, le choc. Je me suis trouvé absolument sublime. Le mot est fort mais c’est ce que j’ai dis.
Qu’est ce que j’étais beau bordel !
Et cette émotion que je ressens c’est de la tristesse, triste de ne pas en avoir profité, de ne pas l’avoir vu. De ne pas avoir compris que si les gens me regardaient dans la rue c’était parce qu’ils me trouvaient BEAU, juste BEAU…
J’ai l’impression d’avoir perdu du temps, de ne pas avoir joué avec, expérimenté.
Quel dommage, mais je n’en étais certainement pas capable à l’époque.

Ca me rappelle le discours de certains ados que je peux entendre dire ” Hoooo je suis moche” ” je suis grosse” ” bla bla ”
Alors que je les trouve incroyablement singuliers et beaux, vibrants de leur jeunesse implacable.

J’ai envie de leur dire ENJOYYYY PUTAIN t’es suuuuuublime, ne perds pas de temps comme moi, à être dur avec toi même…VIS!

J’ai mis 10 ans à le comprendre, à m’adoucir envers moi, m’aimer tout simplement…

 

avec EMILIE et Fred

Sans déconner, j’ai même pas le temps de vous partager la première vidéo pour Bourjois que Fred a déjà posté la seconde. Je m’empresse donc de la passer aussi, la seconde! j’adore ce qu’il dit sur notre rapport à la beauté, à la fois, un pouvoir et une contrainte. ce 2e tutoriel, est à l’opposé du premier. l’anti graphique, l’anti noir, l’anti rock and roll. Emilie m’a au contraire inspiré des nuances et des gestuelles toutes cocoonings. tout doux l’amie! j’ai hâte de savoir lequel vous préférez :

alors oui, plutôt cat’s eyes comme Léa, cloudy shade comme Emilie, ou carrément “brushing DALLAS + une bouche rouge tellement glossée que l’on se verrait dedans” à la Fred?!! hahaha, qu’il est con! hahaha. ça me fait bizarre, car ce blog n’a jamais autant enchaîner de posts tutoriels makeup… whatever!

j’en profite pour remercier Charles, qui se cache derrière l’Impératrice, groupe qui signe la musique du tutoriel avec Baron Rouge, ainsi que Kidult, qui nous a concocté celle du générique du début. MERCI!

allez dîtes moi (pour votre préférence), je vous embrasse doux

L’Impératrice – le Baron Rouge

avec Lea et FRED

Hello les… chatons, j’ai mille réflexions dont j’aimerais vous faire part, mais j’ai aussi l’envie là de… continuer. de vous faire partager des choses légères. en résumé, de bosser dur pour créer des bulles!

bref, avec Fred on vient de réaliser une série de 4 vidéos pour Bourjois. lui à la coiffure, moi à la couleur. le principe était de s’inviter chez l’une d’entre vous et de la transformer, ou juste de la conseiller, ou juste de se marrer. Fred, ayant déjà posté la vidéo la semaine dernière, certaines d’entre vous la connaissent déjà et je voulais donc y ajouter le complément que voici : le but de ce makeup est d’obtenir un résultat hyper graphique… CAPICE?

Du coup, ce que je mets en valeur, c’est la forme que prends le noir… CAPICE? cette forme d’ailleurs me suis depuis très longtemps, on avait vu mon tutoriel Rocky Cat’s Eyes (ainsi que le maquillage réalisé pour Pénélope). donc, la forme peut changer, parfois une amande pleine, parfois, une amande plus ronde ou plus étirée, parfois une amande toute ondulante comme ici. La question qui s’est posée sur Léa était d’adapter cette forme à celle de… son oeil. je m’explique.

suivant la rondeur, le tombant, le remontant de l’oeil et surtout la taille de la forme noire, il peut y avoir une “non conformité”, non pas que l’oeil n’est pas conforme (VOTRE OEIL EST TOUJOURS LE PLUS BEAU DU MONDE, OKAY?!) mais que la forme en tant que telle n’est pas adaptée. c’est comme de faire rentrer des ronds dans des carrés, soit le carré est très grand et absorbe le rond, soit, ben ça dépasse. Si l’on cherche à encadrer absolument l’oeil de la forme noire, on est alors obligé de déformer la forme. comme dit mon prof de danse, tout peut se faire, et si ça vous plait, alors, go MAIS… si vous sentez que ça n’est pas le cas, c’est peut être parce que la forme n’est pas respectée, elle est partie dans le wild là. j’opterai donc plutôt pour ça.

si ça dépasse, si votre oeil dépasse de la forme, beh, faites dépasser les chéries, on s’en fout, ça n’est pas parce que la forme n’est pas totalement tracée qu’elle n’est pas réellement évoquée. c’est même encore plus fort, plus subtile, de le faire ainsi. CAPICE?

J’espère que la vidéo vous a plu, et que ce petit cours de makeup aussi. la règle fondamentale, étant de se respecter et de s’amuser… CAPICE?

mille mille bises depuis London! xoxo

L’Impératrice – le Baron Rouge

Golden Resistance

Encore merci pour tous vos messages, votre intelligence, votre ouverture, votre détermination. Et tout et tout!
Alors, et oui, on le sait toutes, face à l’adversité, revenir à des petits rituels participe à vous sécuriser. on a besoin de beauté, de la poser sur soi, au plus près de soi, comme un luxe à la fois simple et tellement nécessaire.

et puis… vous n’y aviez jamais pensé à ça : pailleter ceux que vous aimez! depuis une semaine, mes yeux ressemblent à 2 petits coussins poudrés de lumière libre. ça en fout partout ET C’EST TRES BIEN COMME CA! je vais t’en foutre partout de l’espoir moi!

allez, je vous souhaite un très très beau weekend. PRENEZ SOIN DE VOUS!!!!!!

Chassol – Music is God My Love

vert (noir, blanc et rouge)

Je tente comme vous de reprendre le boulot sans trouver ça trop sot, et puis je tombe sur la couv. du Charlie. Commence alors machinalement un décryptage coloriel et laïque de cette couv. historique que je me propose de partager ici.

Le vert, le vert, aujourd’hui, on l’aime tous. car le vert, c’est tout simplement la chlorophylle, indeed, couleur de la nature vivante, énergétique (ça transforme la lumière en énergie chimique tout de même) et embrassante (les pâturages, les forêts, tout ça… c’est grand! ça nous dépasse). Le vert symbolisant la nature transpercée de lumière, quoi de plus simple finalement, mais derrière cette nature, émergent conceptuellement les notions d’espoir, celui de la repousse, éternelle et perpétuelle, sans doute, celui d’un nouvel ordre écologique bien sûr, celui du tout possible (on met un feu vert?)(allez, go gO GoOOO Charlie!), celui des premiers romantiques échevelés (mouvement artistique très très lié à la nature), mais tsss… je me perds. En tout cas, c’est parce que la nature est verte que le prophète Mahomet l’aurait désignée comme sa favorite. dès lors, les paradis merveilleux, décrits dans le Coran (enfin c’est ce qu’on dit, je l’ai pas lu) sont verdoyants et le vert devient couleur de l’Islam.

le vert, c’est beau, ok mais comme je vous le dis à chaque fois, chaque couleur à sa face A et sa face B, son côté vertueux, son côté névrotique. alors, ici le vert, couleur de la nature donc, est aussi la couleur de la nature qui sort de ses gongs : les monstres sont verts, le slime est vert, comme Hulk, tu deviens vert, de rage, t’as un sale teint vert quand tu es malade à en crever, Molière était vêtu de vert quand la mort l’a chopé et ça c’est vraiment pas de chance.

oscillant entre nature et contre-nature, espoir infini et colère dévorante, voilà pour le spectre symbolique du vert. Et formellement, ça se passe comment?

le vert a, d’un point de vue factuel, un niveau de clarté médian, c’est à dire que si tu en fais une photocopie noir et blanc, l’échantillon gris que tu obtiens se trouve pile poil entre le noir et le blanc justement. ni clair, ni foncé, il se déploie donc à merveille sur l’un comme sur l’autre, (contrairement au jaune qui est clair et va s’amalgamer au blanc par exemple). ça se fait d’autant mieux lorsque blanc et noir (2 autres couleurs fondamentales de la culture islamique) prennent leur forme les plus “naturelles” : l’aplat pour le blanc, la ligne pour le noir (ça se lit noir sur blanc). l’autre couleur fondamentale à être de clarté moyenne, c’est la rouge, dont on a déjà parlé, qui n’a pas de valeur symbolique semble t il ici (ni dans la religion musulmane) mais qui a formellement toute sa raison d’être : 1/ enlevez la banderole rouge et on se fait chier (… si!)(enfin c’est moins bien), 2/ cela permet d’augmenter l’impact visuel du message qui se pose dessus car le rouge est la première couleur que l’oeil repère.

Bref, Charlie, c’est le sans faute coloriel là! sans faute, oui, sauf que…

“du vert, du vert, n’utilisez jamais de vert dans vos tableaux… faites comme Goya, prenez du gris, on comprendra très bien que c’est un arbre. le vert… ça bouffe tout!” nous disait notre prof de peinture aux Arts Déco.  Et oui, c’est vrai que le vert, ça mange tout visuellement, ce serait picturalement parlant, la dissonance incarnée. et puis vous le savez le vert, souvent, ça donne un teint de rien. c’est donc dur, très dur à porter, mais tsss… je m’égare.

en même temps, parfois c’est moche de chercher à faire quelque chose de… beau (vaste sujet, on y reviendra), c’eut été inapproprié de faire du Goya là non? c’eut été un nom sens d’utiliser du gris pour cette couv histoire de pas heurter le regard, car pourquoi pas être dissonant, si on le fait avec verdeur et… tendresse. le vert est tendre, sur cette couv. il est dissonant mais tendre, j’en suis sûre.

et puis, le vert, ce vert surtout, je le vois aussi comme celui de l’écran devant lequel on fait jouer un acteur “hors cadre” pour une scène irréaliste, c’est un vert tellement pas naturel pour le coup, qu’il permet le mieux de détourer le bonhomme en post-prod. il ne reste alors qu’à inventer un nouveau décor… on revient à l’idée d’espoir. Que peut on espérer, imaginer défiler derrière le Mahomet de Luz? je n’ai pu choper aucune déclaration officielle sur le sujet, si ce n’est “démerdez-vous avec ça!”.