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BLue & Rouges

Hahaha, donc parfois, tu adoptes une coupe dîtes garçonne, tu te dis, “beh… plus garçonne, oui mais plus féminine aussi!” tu prends tes nouveaux saint Lolo. Tu décides de ne pas choisir l’un ou l’autre parce que les 3 sont beaux. Ensemble. Tu prends tes vingts minutes pour les poser. Pas mal cette texture. ça se pose bien, c’est homogène, c’est pas épais. humm, c’est bon d’être une femme (/mon Frère) (/Jared Leto). Et ce que c’est beau! Bleu+ Rouge + Rouge corail, et vice et versa. ça me plaît. Terriblement.

il est temps de partir, comme une femme, je décharge un sac pour en charger un autre. et voilà que les couleurs de mes vernis, se retrouve dans un environnement portant les mêmes couleurs… mais en mode … nappe “moche” (on reparlera de moche bientôt), la casquette de mon garçon. Même l’ocre du YSL est repris par cette vieille pochette en plastique. Hahaha!

Les couleurs ne sont pas des médiums narratifs. tu peux filmer en noir et blanc et ton histoire reste parfaitement compréhensible. Les couleurs, tu peux leur faire dire une chose puis son contraire. Attention, je n’ai pas dit n’importe quoi non plus. Une chose et son contraire, c’est comme les 2 faces d’une même pièce. Mais c’est une même pièce, tu piges?

Mais je m’égare tout à fait là!!! Ce que je voulais dire c’est que les couleurs, même si elles ne portent pas de message en soi, ont ce pouvoir de nous rattacher à des souvenirs, de grandes émotions comme de micros aventures. Je voulais faire femme, ces vernis me font maintenant penser à Carz. Une chose et son contraire. Hihihi!

Mais finalement … ça me plaît bien d’être assortie à la casquette de mon fils … Sans parler de ses petits pieds.

 

Ayele (et Christian)

Lui, c’est Christian. Il est photographe. Il veut bien se faire tirer le portrait mais pas trop se faire filmer (d’où le titre). Et elle, c’est Ayele, ou Linda-Rosa Folly de son état civil (c’est tellement incroyable comme nom que j’y crois pas). Elle est mannequin et administratrice-des-ventes-à-l’export. Française d’origine togo-gabonaise, cette femme amoureuse dégage une énergie de malade.
Elle nous raconte son petit secret de beauté, hérité de son père et de son grand père.

Ready for the pleine lune? car c’est… demain!!! un très bon plan pour défiler à la Bastille, vous m’en direz des nouvelles!

Bon allez hop, demain, je vote Ayele!

Pour la petite histoire, la grand-mère de Christian lui faisait aussi des shampoings à l’oeuf quand il était petit… alors c’est cain-fri, c’est çais-fran, ça vient d’où cette histoire?

Much Love To you all

ps : Christian, sorry, fallait que je vous filme tous les 2… un peu. vous êtes tellement beaux! merci!
Ps : encore merci pour tous vos commentaires sur ma nouvelle coupe! Xoxo

Combo Piano : Text For Jonas (Runs Toward My Girlfriend)

Short Cut

“allez montre” “wohooo, je vais dcd… montre!” “mais tu ressembles a quoi au juste?!” vos com’ sur la fanpage Facebook m’ont fait mourir de rire… Vous êtes fous!
Bon allez, venez, il est temps de vous montrer. On va traverser le pont ensemble…

hahaha. Alors, ça te plait?
Merci à Fred. Indeed. On vous reparlera de tout ca bientot. Bacci!

Flight Facilities (Ft. Giselle) : Crave You

The Other Night

Mon amie Alice attendait je ne sais quoi au bar du Cointreau Privé. Inès Mercadal et L’exception y donnaient une soirée. De lourds rideaux turquoises et des lumières orangées nous enveloppaient pendant qu’un homme et une femme dansaient à moitié nus au milieu de nous. Contrastes de complémentaires. C’était vraiment très beau. J’avais oublié de régler la sensibilité de mon appareil. Une photo floue en est sortie. Du flou donc pour une pause pourtant sans mouvement. Je la regarde cette photo et ça me plaît, cet accident.

 

Marie


Je (ne) vous présente (pas) la belle Marie d’une Chic Fille. Elle passait à Paris et moi, je voulais ABSOLUMENT la rencontrer parce que… parce que… parce qu’elle me plaît tiens! J’aime la profondeur. la profondeur de sa recherche et de sa vérité. et en même temps la délicatesse qu’elle réussit à mettre dans tous ces doutes. et que de doutes! Sa plume évidemment. Je me sens très proche de sa sensibilité. Cette manière de se poser tant de questions et de chercher à y répondre. Du coup, vous le verrez, le beauty portrait ressemble pas mal à un girl chat :p (c’est un peu plus long que d’habitude).

J’ai rarement rencontré une personne aussi complexe : blonde et orientale, surfeuse et cérébrale, écrivain et tricoteuse, rigoureuse et sensuelle, bloggeuse mode luttant contre la compulsion, modeste et géniale comme dirait l’autre. oui Marie réconcilie en elle des polarités d’une complexité et d’une richesse fascinante! Une chic fille… but not a next door girl. <3 <3 <3

ps : encore merci à Sarah de nous avoir prêté ce lieu. xoxo

Step Pattern : Andres II

Deedee&Ian

Nan mais… ils sont pas beaux?! Je vous avais déjà parlé de lui et d’eux. Deedee et ian ont lancé leur blog. Il s’agit d’une déambulation alternative dans le coeur de la scène artistique et créative parisienne. Allez-y voir un peu! Ils s’occupent aujourd’hui de la direction artistique de la très belle Galerie Simone, notamment lors de ventes éphémères chaque fin de mois. Le 2e opus commence demain.

Venez nombreux tant il est rare de voir réunis dans un même lieu des marques aussi différentes et prometteuses (franchement quand je vois la sélection, je me sens tellement bourge-coinçosse! hahaha, ça fait du bien!)(vais aller me refaire une garde-robe pour les prochains posts “style” tiens!), des rappeurs de dingo et … de la bonne bouffe (ce sont mes cousines qui s’en occupent!). J’y serai moi-même une bonne partie du week end et adorerais vous y rencontrer.

Ce qu’il y a de beau dans tous ces projets, c’est le foisonnement des énergies, et la promesse de toutes ces rencontres. Oui finalement, ce qui me plaît dans leur blog, comme dans les WeekEnd77 (c’est le nom des ventes, cliquez pour toutes les infos pratiques), c’est qu’on y parle d’humain. D’hommes et de femmes singuliers. De partage. Tout simplement.

deedeeandian.com

Galerie Simone : 77 rue Charlot, Paris 3

ps : Les BO de DeeDee sont de Odélie Chan Feat. Eloïse Fiorentino, en vente ici

SkinPerspective


L’autre jour, en feuilletant les pages d’un AirFranceMadame, je tombe sur cette photo sublime de Gisèle. Simple mais tellement belle. C’est bizarre mais en fait, cette photo créée comme une bouffée d’oxygène et me réconcilie avec un truc. je cherche quelques instants pour savoir avec quoi…

Je pourrais vous faire tout un laïus sur ces simple demies lunes de métal gris, sublimes sous ses pupilles bleues, mais je crois que c’est ailleurs que ça se passe. Cette peau, cette peau…  bien sûr! La photo n’est pas retouchée ET montre une vraie peau. Belle, belle. Gisèle hein, mais une peau véritable….

Même des naso-géniens ça peut être beaux! Cette peau! Je me suis rendue compte que je ne savais même plus à quoi cela pouvait ressembler dans une photo estampillée “Beauté”. Vous me suivez? Je ne suis pas contre la retouche, c’est pas le propos, surtout quand il s’agit de faire du 4×3, mais là, de ne pas en avoir (ou si peu qui sait) m’a comme … redonné espoir. Espoir double d’ailleurs : celui d’avoir un idéal de peau accessible (ouais ouais ouais, c’est Gisèle), celui de voir ce type de représentation de peau dans l’industrie de la beauté.

Il y a depuis quelques temps, un vrai truc sur la peau dans l’industrie et le marché cosmétique; Vous avez remarqué? Les rides, c’est presque plus graves, on n’a qu’à rire beaucoup et faire confiance en la vie. n’est déjà bon ça! En revanche, on veut une belle peau : de l’éclat, sans pore, sans tâche. Et paradoxalement, plus on tend vers ça, plus on voit des images de peau au delà de l’inaccessible-tellement-c’est-parfait : bah finalement des peaux imparfaites-tellement-c’est-moches. Tu peux faire toc toc toc dessus que ça bougerait pas. Le mieux n’est-il pas l’ennemi du bien?

Une amie, qui pourtant est très mode, me disait qu’elle ne consommait que peu de cosmétique, car elle ne se reconnaissait pas dans les images véhiculées. Ce traitement de la peau en fait très largement partie. Qu’en pensez-vous? Vous aussi ça vous dérange? Et ça ressemble à quoi pour vous une belle peau?

edit : la photo complète est ici

un chemin

Eh bah voilà, je vais me présenter un peu. C’est quoi mon parcours, mon boulot, tout ça. En même temps… ColorDesigner? … Qué?!!! C’est quoi ça? Je comprends que cela puisse soulever des interrogations.

Alors voilà, j’ai un parcours en plein de temps. Disons d’abord qu’il est double. j’ai commencé avec un bon profil de première de la classe : BAC à l’époque C, Prépa HEC, puis une école de commerce, à l’ESSEC. Je donne des cours de maths pour payer mes études et à la sortie paf : l’Oréal m’embauche comme Chef de Produits sur les collections de maquillage. C’est là que je rencontre Fred Farrugia. C’est là que je rencontre … les couleurs. Enfin, c’est plus complexe que ça mais ça je vous en parlerai une autre fois… quand on se connaîtra mieux :p

Lancer les collections avec lui, c’était génial. J’étais une sorte d’électron libre dans la boîte. Beaucoup de liberté. C’était tellement précieux. J’avais moi même été recrutée à la marque quelques années plus tôt en achetant une palette trio de sa collection ROUGE. Travailler avec Fred, c’était travailler avec l’un des plus grands. Un coloriste hors pair, gentil et simple. Il avait une manière de raconter des histoires en couleurs très fluide, féminine, enthousiaste. C’est avec lui que j’ai commencé à m’intéresser aux couleurs et puis aussi à écrire des histoires dessus. Les collections faisaient un carton. Nous étions premiers partout. A Honk Kong, les gens faisaient des queues de plusieurs dizaines de mètres pour acheter la collection OZ. Les Juicy Tubes, les Color Focus, les crayons Freckles… pfff c’était toute une époque!

Et puis, ce qu’il y avait de bien aussi chez l’Oréal c’était les formations. Un jour, j’entre dans les locaux de l’IFM pour une formation sur la couleur. Je me rappelle, avec un prof des Arts Déco. Denis Perus. Ce fut un petit choc. Une très grande émotion. Je me souviendrai toujours qu’en sortant je voyais tout en couleurs. plus de table, de mur, d’escaliers. que des tâches de couleurs “savamment organisées” comme il disait. C’était tellement beau.

Côté boulot, après 3 années sur les collections, je suis repassée dans le “coeur de métier”, sur un post marketing toujours, mais sur les rouges à lèvres et vernis. Il y avait toujours cette partie gestion de projets (=coordonner les labos, le pack, la pub etc pour que le produit sorte en temps, en heure au bon prix et si possible, pas trop moche) mais c’était beaucoup plus cadré. Les projets étaient top, l’équipe, la marque aussi. mais moi… moi, je n’étais pas heureuse. Et puis ce truc sur les couleurs ça me trottait vraiment dans la tête.

Alors, j’ai recontactée Denis, qui a cru en moi et m’a proposé de suivre des cours aux Arts Déco. Ils avaient à l’époque ce qu’ils appellent des formations continues. Je devais convaincre un prof pour devenir mon tuteur et alors tous les cours des étudiants m’étaient ouverts, à la carte. Je n’avais évidemment aucun dossier créatif à proposer mais j’ai envoyé une lettre de motivation à la chef du département couleurs, Martine Duris (la mère de Romain :p). Bingo.

La deuxième partie du parcours peut commencer. Je veux dire, après avoir pris des chemins que l’on décrit parfois comme tout tracés, je me suis lancée sans savoir ce que j’allais faire. Je sais pas comment vous dire, mais ça me faisait un bien fou de ne pas savoir. De découvrir quelque chose qui me plaisait profondément, en faisant confiance sur ce qui allait se passer. Sur les rencontres et les projets que ce virage allait me permettre. Certains m’ont dit “t’as eu du courage quand même”, mais franchement, je me suis jamais dit que je bravais un quelconque danger. C’était comme ça. C’est tout 😀

Pendant un an et demi, j’ai suivi tous les cours de couleurs aux Arts Déco, mais aussi des cours de beaux arts (peinture, sculpture, dessin) et d’arts appliqués (graphisme, textile, sérigraphie… ah la sérigraphie!). Je n’avais pas de niveau et il n’y avait pas de diplôme au bout. l’enjeu c’était juste de vivre, de “vivre quelque chose”. Le rêve! J’étais en jogging toute la journée, avec les mains de toutes les couleurs. Le kiffe!

Hahaha, ça me fait bien plaisir de revoir mes travaux d’étudiantes. Mes projets étaient super bien reçus et à la sortie, Martine m’a proposée de l’assister pour des projets d’architecture. La couleur en architecture, c’est pas vraiment de la déco (j’eus été bien mal) c’est plutôt la finition du volume. on a fait une crèche, tous les entrepôts de la poste (c’est énooorme un entrepôt de la poste), un hôpital etc… c’était génial. Et puis, je travaillais chez elle, alors parfois on avait droit à un petit coup de fil du fiston en haut parleur “Viens Philippe, c’est Romain!” “bah voilà, on est à NYC. Je suis avec Jacques (Audiard) là. on vient de faire la projection. On a reçu un super accueil. Tout se passe bien…”


Un projet sur le fou rire… déjà!

Et puis Armani m’a appelée. Pas Giorgio hein, l’équipe parfum. J’ai eu beaucoup de chance parce que je n’aurais jamais eu le courage d’aller démarcher des boîtes sans aucun projet à mon actif. On m’a fait confiance. Beaucoup de chance. Ils travaillaient au lancement d’Armani Code et ne trouvaient pas la couleur du parfum. Des dizaines d’essais infructueux. Ils m’ont briefé sur plusieurs pistes, auxquelles j’ai répondu. Mais en plus, j’y ai ajouté un Bleu. Vous savez comme j’aime le bleu… c’est une couleur avec laquelle je suis à l’aise. On a bossé avec les maquettiste et on a proposé un bleu fort, et profond. Il se dégradait à merveille dans le noir… Et c’est passé. Donc voilà, Armani Code a été mon premier parfum.

J’en ai eu un deuxième, puis un troisième. L’équipe de Thierry Mugler m’a alors contactée pour lancer le maquillage. J’ai alors travaillé sur des textures, des teintes etc… mon métier était lancé. Là où vraiment j’ai de la chance c’est que d’habitude, on appelle des free lance pour ce qu’ils savent déjà faire. Mais un jour, l’équipe me dit : “tu voudrais pas nous écrire des textes, on te sent bien là dessus”. C’est comme ça que j’ai commencé à écrire. Aussi.

Ca fait donc maintenant 7 ans que je travaille à lancer des couleurs et des concepts de nouveaux produits pour le parfum, le maquillage et même aussi le soin. Et ça me plait .. beaucoup!

Donc voilà, mon parcours, mon cheminement. Si vous voulez, je vous raconterai comment je travaille, parce que finalement, je m’en rends compte, qu’après ce très long post, mon métier n’en est pas moins abstrait si? Je veux dire, vous savez maintetant comment j’en suis arrivée là mais le “là” en question, vous ne savez pas encore ce que c’est si? dîtes moi. Je vous embrasse.